Quand on parle d'entraînement en cyclisme, on évoque souvent la FTP, les zones d’intensité ou encore la VO2max. Mais il existe une autre donnée tout aussi stratégique : le FatMax.
Le FatMax, c’est l’intensité à laquelle ton corps brûle le plus de graisses comme source d’énergie. Autrement dit, c’est le moment où ton métabolisme exploite au mieux tes réserves lipidiques. Et ça, pour un cycliste, c’est une mine d’or.
Pourquoi c’est important ?
Parce qu’un bon développement du FatMax permet de :
Retarder l’utilisation des glucides, donc repousser le "mur" qu’on connaît sur les longues distances.
Améliorer ton endurance en augmentant la part d’énergie tirée des graisses, qui sont une source quasiment inépuisable à l’échelle d’un effort prolongé.
Optimiser la récupération : en brûlant plus de graisses à intensité modérée, tu épargnes tes réserves, tu stresses moins ton organisme, et tu récupères plus vite.
Et aussi : tu deviens plus efficace dans des efforts typiques du cyclisme — longues ascensions, sorties de 3h et plus, ou enchaînements de séances.
Comment identifier ton FatMax ?
Il n’y a pas de miracle : le moyen le plus fiable est un test métabolique en laboratoire, avec analyse des échanges gazeux. Mais tu peux t’en approcher sans matos coûteux :
Il se situe souvent autour de 60 à 70 % de ta FC max pour un cycliste entraîné.
C’est juste avant que tu aies du mal à parler pendant l’effort, et que ton souffle s’accélère franchement.
C’est souvent dans la basse zone 2, mais pas toujours (chez certains, c’est déjà en zone 1).
Pour être plus précis : tu peux faire un test progressif (en labo ou maison) avec des paliers stables de 6 à 8 minutes, et surveiller ton ressenti, tes fréquences cardiaques, et tes allures.
Comment le travailler ?
Le FatMax se développe par un entraînement ciblé :
Des sorties longues à intensité constante, 1h30 à 3h ou plus, en restant dans la zone FatMax (ni trop bas, ni trop haut).
Des séances à jeun (avec prudence), qui poussent le corps à mieux mobiliser les graisses.
Une régularité : ce n’est pas une séance miracle, mais une progression sur 4 à 8 semaines qui modifie ton métabolisme.
Le mot-clé ici c’est : patience. Ce n’est pas une zone où tu es essoufflé ou à bloc. Tu dois presque t’ennuyer au début… Mais les bénéfices se verront sur toutes les intensités ensuite.
En résumé
Travailler ton FatMax, c’est comme investir dans une batterie plus autonome. Tu augmentes ta capacité à durer, à performer sans t’épuiser, et tu prépares ton corps à mieux encaisser les charges.
Tu veux progresser ? Commence par apprendre à mieux brûler les graisses. Ce n’est pas sexy, mais c’est diablement efficace.
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